IV.
LES DÉCHETS ET
LES ASPECTS ÉCONOMIQUES
1. Les frais liés à la gestion des déchets
Aujourd’hui encore, une grande partie des déchets (43 %) est mise en décharge. Seulement 24 % sont recyclés, et 33 % sont valorisés (valorisation biologique et valorisation énergétique).
C’est surtout la composition de plus en plus complexe des déchets qui constitue un vrai casse-tête pour les responsables de la gestion des déchets. Plastiques, métaux et certains produits chimiques ne sont que très difficilement biodégradables et libèrent des substances toxiques lorsqu’ils se dégradent ou sont incinérés.
Les dispositifs de traitement des déchets doivent donc être de plus en plus élaborés au niveau technologique afin d’éviter au maximum la contamination de l’environnement et les atteintes à la santé humaine. Ces dispositifs coûtent cher. Ainsi, par exemple, la Région de Bruxelles consacre en moyenne 110 euros par an et par habitant pour la gestion (collecte et traitement) des déchets ménagers. Pour diminuer les frais liés à la gestion des déchets, réduire la quantité de déchets produits est donc une solution de plus en plus préconisée dans les entreprises et par les communes.
2. La gestion des déchets est un secteur économique en plein développement
Ces dernières années, de nombreuses activités économiques se développent autour de la collecte, du tri, du recyclage et du traitement des déchets. Parfois ces activités permettent le développement d’entreprises d’économie sociale. C’est le cas des ressourceries, qui récupèrent, réparent et revendent à bas prix des appareils électroménagers, des meubles et autres articles ménagers.
3. Les déchets sont une source de revenus dans les pays pauvres
Dans de nombreux pays en développement, les populations les plus pauvres vivent de la récupération et du recyclage des déchets ménagers. Ils récupèrent et trient les déchets recyclables produits par les ménages qu’ils vendent au kilo ou à la pièce à des intermédiaires. Dans les grandes villes en Chine, par exemple, on croise de nombreuses personnes (notamment des personnes âgées à qui leur maigre pension ne permet pas de vivre), qui récupèrent des bouteilles en plastique et d’autres déchets recyclables dans les poubelles des rues commerçantes des quartiers riches.