Les cahiers du DD – outil complet

Travail chine

LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en 2007, 3 milliards d’hommes et de femmes avaient un emploi. Mais, près de la moitié de ces travailleurs gagnaient moins de 2 dollars (environ 1,5 euro) par jour et n’arrivaient, donc, pas à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. De plus, environ 500 millions de personnes gagnaient moins d’un dollar (environ 0,75 euro) par jour.

Grâce à la mondialisation, de nombreuses entreprises européennes travaillent avec des succursales ou des sous-traitants dans les pays du Sud. Ces pays sont prisés, car leurs salaires sont les plus bas et les droits sociaux limités, voire inexistants, ce qui permet de réduire les coûts de production au minimum et d’augmenter les bénéfices de l’entreprise au maximum.

Les produits que nous achetons, à un prix défiant toute concurrence en Europe, ont donc souvent été fabriqués dans des conditions humainement tout à fait inacceptables. Cela implique que les travailleurs œuvrent de longues heures, pour un salaire de misère et sans protection sociale.

Pour éviter l’exploitation des travailleurs dans le monde, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a développé le concept de « travail décent ».

Le travail décent garantit des moyens suffisants pour satisfaire les besoins humains essentiels. Il implique un revenu décent, la liberté de s’organiser, le droit à la protection sociale, l’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, l’abolition effective du travail des enfants, l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.

Les 4 principes fondamentaux de l’OIT :

L’Organisation Internationale du Travail (OIT), est une institution spécialisée de l’ONU dont l’objectif est de promouvoir le travail décent à travers le monde. Il existe actuellement 188 conventions et 199 recommandations de l’OIT.

En 1998, dans sa « Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail » l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a défini 4 principes fondamentaux que toute entreprise responsable doit respecter :

  • La liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective.
  • L’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire.
  • L’abolition effective du travail des enfants.
  • L’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.

La Fair Labour Association

La Fair Labour Association (FLA) est une organisation non gouvernementale créée en 1998 réunissant industriels, associations d’aide au développement et universités afin de promouvoir les principes de l’OIT et de participer à l’amélioration des conditions de travail dans le monde. Elle réalise des audits sociaux, afin de s’assurer que le code de conduite qu’elle a mis au point avec ses membres est respecté dans les usines et leurs fournisseurs. Les entreprises participantes sont, notamment Nike, Adidas, Reebok, Puma, etc.

En 2003, la FLA a mené un audit dans 105 usines. Voici la liste des infractions à son code de conduite, qu’elle a constatées :

Plus d’infos ?

www.oit.org (Organisation Internationale du Travail
www.wfto.org (Word Fair Trade Organization)
www.fairtrade.net
www.maxhavelaar.be
www.cleanclothes.org
www.vetementspropres.be
www.cncd.be
• www.bftf.be (Belgian Fair Trade Federation)

 

Pour éviter de soutenir par nos achats ce système inhumain, il faut veiller à soutenir les entreprises qui respectent leurs travailleurs et leur fournissent des droits sociaux (assurance maladie, pensions, allocation de chômage, etc.) ainsi qu’une protection du travail (salaires minimaux garantis, horaires fixes, mesures de sécurité, etc.).

Comment savoir quelles conditions de travail sont d’application dans quelle entreprise ?

Certaines marques, notamment de vêtements, ont établi un code de conduite qui garantit des conditions de travail décentes à leurs travailleurs. Mais attention, car de grandes différences existent entre les codes qui vont parfois d’un simple respect des obligations légales en vigueur dans le pays (car il y a très peu d’obligations justement) et des codes beaucoup plus clairs qui proposent de réels avantages à leurs travailleurs.

Pour être réellement efficace, un code doit au minimum respecter les droits fondamentaux des travailleurs définis par l’Organisation Internationale du Travail et les règles de base concernant le salaire.

La campagne « Vêtements propres » milite depuis plusieurs années pour améliorer les conditions de travail dans les usines de fabrication de vêtements dans les pays du Sud. Pour nous aider à y voir clair, elle a édité un guide qui compare la politique concernant les droits fondamentaux des travailleurs de 33 entreprises présentes sur le marché belge. Les résultats de cette étude sont présentés dans un guide qui s’intitule « Nous voulons des vêtements propres ! ».

Le CNCD (Centre National de la Coopération au Développement) mène depuis 2008 une campagne pour le travail décent intitulée « les travailleurs ne sont pas des outils ».