Les cahiers du DD – outil complet

194_Voiture sur le toit

IV.
LE CLIMAT ET
LES ASPECTS ÉCONOMIQUES

En 2006, l’ancien chef économiste de la Banque mondiale, Nicolas Stern publie, à la demande du Gouvernement du Royaume-Uni, un rapport sur les conséquences économiques, sociales et politiques du changement climatique. Les résultats de cette étude montrent que le changement climatique pourrait engendrer une récession économique mondiale.

Dans ce rapport, Nicolas Stern estime que le changement climatique coûtera à l’économie mondiale jusqu’à 5 500 milliards de dollars US. Soit de 5 à 20 % du PIB mondial, voire plus, si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales dans les 20 prochaines années.
Le rapport indique qu’il suffirait de mobiliser 1 % du PIB mondial chaque année (soit environ 275 milliards d’euros), dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, pour éviter les pires conséquences économiques et humaines du changement climatique.

Selon les recherches, il faudrait limiter les émissions dans une fourchette comprise  entre 450 et 550 ppm. Cet effort, sur le plan économique est à notre portée et est jouable.
Pour ce faire, il faut trois types de démarches :

  • Tarifier les émissions de CO2 via la fiscalité, les échanges ou la régulation ;
  • Soutenir l’innovation et favoriser la généralisation des technologies à faible consommation de carbone ;
  • Supprimer les obstacles à l’amélioration des rendements énergétiques et convaincre les particuliers des mesures à prendre individuellement.

Il faut aussi s’attaquer au problème des concentrations de gaz carbonique non imputables à la consommation d’énergie (qui représente un tiers du total) comme la déforestation ou la production sans cesse croissante de viande. Le pouvoir politique doit envoyer des messages forts et crédibles pour amener le secteur privé à investir et les ménages à consommer moins et mieux.