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LOGOS, LABELS ET PICTOGRAMMES

Depuis les années 1990, les logos, les labels et les pictogrammes se multiplient. Cela ne facilite pas le choix des consommateurs, qui se trouvent confrontés à de nombreuses informations graphiques dont ils ne connaissent ni la signification ni la portée, qu’ils interprètent mal et dont ils ignorent la fiabilité.

La plupart de ces pictogrammes ont pour objectif d’informer le consommateur et de lui offrir des garanties de qualité écologique. La difficulté vient du fait que ces informations et garanties varient d’un pictogramme à l’autre : statut, critère, procédure d’attribution, contrôle. Autant d’éléments à prendre en compte si l’on veut évaluer la fiabilité d’un pictogramme et l’aide qu’il apporte aux consommateurs.

C’est ainsi que se côtoient sur les emballages des labels officiels, des labels privés individuels, des labels privés collectifs, des pictogrammes, des étiquetages obligatoires, etc.

Différents acteurs interviennent dans la gestion des labels : les producteurs qui demandent la labellisation, l’organisme qui gère et attribue le label et l’organisme qui contrôle la bonne utilisation du label.

Les contrôles sont effectués, soit par les pouvoirs publics (étiquetage obligatoire), soit par un organisme agréé indépendant du producteur. Agréé signifie que l’organisme s’est vu confier le contrôle par le gestionnaire du label.

Dans un certain nombre de cas, l’organisme de contrôle doit être accrédité par un organisme extérieur qui garantit l’indépendance et la compétence de l’organe de contrôle. En Belgique l’organisme accréditeur est Belcert. Il existe des organismes accréditeurs internationaux et un organisme accréditeur dans à peu près chaque pays (ex. : Cofrac en France, Swedac en Suède). L’accréditation porte sur la fiabilité et la qualité des contrôles (augmente le niveau de garantie) du label, mais ne porte pas sur les critères du label !

Pour le consommateur, un label constitue une garantie que le produit ou service répond à certains critères. Les labels sont appréciés par les consommateurs, car ils les aident à faire rapidement leur choix d’achat.

Pour les entreprises, le label peut avoir deux fonctions :

  • Dans le cadre d’une politique des achats durables, il permet à l’entreprise de choisir un produit (matières premières, produits auxiliaires, fourniture, etc.) ou un partenaire (fournisseurs, sous-traitants, etc.) qui répond à certains critères.
  • En même temps, il peut être intéressant pour une entreprise de faire labelliser son produit (ou son service). De nombreuses études sur le comportement d’achat des consommateurs démontrent que ceux-ci sont de plus en plus sensibles aux critères durables des produits et des services qu’ils utilisent. Un label constitue, donc, un argument de vente, qui permet à l’entreprise se différencier (ou différencier son produit) de la concurrence, de répondre à la demande de ses clients (de plus en plus sensibles aux arguments durables) et de consolider sa place sur le marché.

Ces dernières années, on a assisté au phénomène de « greening » ou « greenwashing ». Ainsi certaines entreprises surfent sur la « vague verte » et font croire au consommateur que leur produit est particulièrement respectueux de l’environnement ou des conditions sociales. Ces produits portent, généralement, des labels fantaisistes qui vantent ces qualités écologiques ou font appel à des chartes sociales minimalistes ou seulement appliquées à une partie de la production. Ne vous laissez pas berner et vérifiez toujours si le produit que vous voulez acheter porte bien un label « officiel ».

Différents types de labels existent :

1. Les labels officiels :

Il s’agit de systèmes de reconnaissance de la qualité environnementale des produits, gérés par les autorités publiques. Les contrôles sont effectués par des organismes externes, indépendants et, généralement, accrédités. L’accréditation garantit la fiabilité et la qualité des contrôles. Il s’agit de systèmes volontaires : seuls les producteurs qui le souhaitent soumettent des produits à la labellisation.

2. Les labels privés collectifs

Ces labels de qualité environnementale sont initiés par un secteur industriel, un organisme professionnel, une association, considérés comme indépendants du fabricant. Les contrôles sont effectués par des organismes externes, indépendants et, généralement, accrédités. L’accréditation garantit la fiabilité et la qualité des contrôles.

Il s’agit de systèmes volontaires : seuls les producteurs qui le souhaitent soumettent des produits à la labellisation.

3. Les labels privés individuels non contrôlés

Ces labels de qualité écologique sont créés par un fabricant ou un distributeur et relèvent de leur seule responsabilité. Il n’y a pas de contrôle externe et indépendant.

4. Les labels privés individuels contrôlés

Ces labels de qualité écologique sont créés par un fabricant ou un distributeur, mais contrôlés par un organisme externe et indépendant, généralement, accrédité. L’accréditation garantit la fiabilité et la qualité des contrôles.

5. Pictogrammes

Terme général désignant une information donnée sous forme graphique.

 

6. Étiquetage obligatoire

Étiquetage (parfois sous formes graphique) se trouvant sur le produit en vertu d’une loi. Apposition obligatoire et non volontaire.

Plus d’infos ?

Pour approfondir la thématique des logos :

> voir la brochure « Logos ? Labels ? Pictogrammes ? Comment s’y retrouver ? », disponible en version papier au Réseau Eco-Consommation ou téléchargeable sur www.ecoconso.be
> consulter la base de données sur le site www.infolabel.be

 

Comment reconnaître un produit issu de l’agriculture biologique ?
L’agriculture et l’élevage biologiques excluent l’utilisation d’intrants chimiques (pesticides, herbicides, etc.). Ils sont, donc, moins polluants, produisent moins de gaz à effet de serre, sont favorables à la biodiversité et à la santé humaine.
L’utilisation d’OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) est interdite dans l’agriculture biologique. Mais depuis 2009, selon la règlementation européenne, une limite de 0,9 % de présence accidentelle d’OGM dans des produits dédiés à l’alimentation humaine est tolérée dans les produits biologiques.

Un produit peut porter la mention « issu de l’agriculture biologique » seulement s’il a été certifié par un organisme accrédité qui vérifie et certifie que les producteurs ont respecté le cahier de charges « bio ». En Belgique, il existe trois organismes accrédités :

  • Certisys (BE01)
  • Intégra-blik (BE02)
  • Quality partners (BE03).

Un produit issu de l’agriculture biologique peut porter un label privé (Biogarantie, Nature & Progrès, AB, etc.), mais cela n’est pas une obligation.

Depuis le 1er juillet 2010, le logo biologique de l’Union européenne figure obligatoirement sur tous les produits biologiques préemballés ou élaborés dans les États membres de l’Union et répondant aux normes requises. Pour les produits importés, il sera facultatif. L’apposition, à côté du logo de l’UE, d’autres logos à caractère privé, régional ou national (et parfois plus contraignants), sera autorisée.

Voir le règlement européen concernant la certification des produits biologiques sur le site Internet de Certiys :
> http://www.certisys.eu > réglementation > résumé de la réglementation européenne bio : partie générale